Que faire en cas d’agressivité
Que faire en cas d’agressivité

Que faire en cas d’agressivité

En réalité, ce sont plutôt les relations avec une personne âgée qui peuvent devenir difficiles, bien plus que son caractère qui change.

A certains moments, fatalement, la situation change pour cause de veuvage, maladie, handicap, dépendance… La dynamique familiale se trouve alors souvent bouleversée au moment de la vieillesse et de l’avancée en âge qu’il y ait ou non dépendance.

Que faut-il faire lorsque le caractère d‘un personne âgée devient difficile ?

On imagine que le caractère change avec l’âge, mais en réalité, il existe une certaine stabilité des traits de caractère au cours de la vie. Lorsqu’on dit que le caractère devient difficile, il est souvent question d’agressivité. Cette agressivité a toujours une explication qui est à rechercher. 

On peut avoir plusieurs hypothèses.

  • La personne se laisse déborder par ses émotions, ou n’a pas les capacités pour exprimer ce qu’elle ressent. 
  • La première, c’est que cette personne a toujours été exigeante, autoritaire, revendicatrice et cela semble empirer avec l’âge.

Son caractère se rigidifie en quelque sorte, mais c’est toujours bien le même caractère, en plus accentué en raison des aléas et des souffrances liées à l’âge.

  • La deuxième possibilité, c’est qu’il y a peut-être une maladie sous-jacente débutante, comme une maladie d’Alzheimer ou un trouble apparenté.
  • On peut se trouver tout simplement devant une personne qui ressent une grande souffrance.

C’est possible, sous l’effet de cette souffrance, de voir changer quelqu’un qui avait un caractère doux.

Elle peut être liée à la maladie, à la dépendance, à la baisse d’autonomie ou à l’avancée en âge (peur de vieillir). Plus particulièrement, à un changement dans l’environnement de la personne (retraite, décès d’un proche, d’un ami ou d’un animal familier, hospitalisation ou  déménagement, conflit familial…), à l’apparition de problèmes somatiques récents : affections douloureuses, atteintes sensorielles, perte d‘autonomie entraînant une atteinte narcissique, ou bien à une possible maltraitance de la personne agressive.

  • Il faut savoir également penser à une dépression selon le contexte, en particulier si le caractère difficile apparaît avec d’autres manifestations comme un repli sur soi, une tristesse, un désintérêt, une baisse d’activité non liée à une difficulté physique.

Cela peut nécessiter une consultation médicale pour détecter et soigner cet état dépressif.

  • Une modification d’un traitement médicamenteux

C’est vraiment important de comprendre que cette agressivité n’est pas gratuite. Derrière elle, on trouve toujours de la souffrance. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille tout accepter.

Comment réagir ?

Ces comportements peuvent rester cachés et faire l’objet d’un secret de famille, passant alors inaperçus aux yeux du médecin. Il est donc de l’intérêt aussi bien de l’aidant que de l’aidé de rechercher les causes de cette agressivité et de ne pas la passer sous silence.

Il convient alors, lorsque cela est possible, d’essayer de rétablir la communication avec ce dernier et de parler avec le médecin ou le psychologue des changements qui ont pu en être à l’origine. Cette démarche aidera avant tout l’aidant à mieux les accepter, et à modifier son regard en le rendant plus bienveillant, voire à désamorcer une part de cette agressivité qui pose problème à l’aidé lui-même et à son entourage.

Pour éviter que la situation n’empire et vous épuise…

  • Soyez indulgent en gardant à l’esprit la cause réelle de cette agressivité.
  • Adoptez une attitude calme et sereine.
  • Ne prenez pas ses agressions personnellement.
  • Cherchez à éviter tout différent et ne réagissez pas « au quart de tour » à ses attaques.

Lorsque votre proche malade est calme et bien disposé, dites-lui gentiment mais fermement à quel point ses colères sont difficiles à supporter. En parlant avec lui, tentez de comprendre la peur ou la tristesse qui se cache derrière cette agressivité.

Gérer les colères et le refus de coopération

Pour vous protéger du stress, tentez de gardez votre sérénité. Evitez à votre proche les sources inutiles d’énervement (bruit, agitation) et en cas d’accès de colère, expérimentez différentes méthodes pour les atténuer :

  • « Je me rends compte à quel point tu es énervé(e), et je te comprends ».
  • L’humour : Prenez les choses plus à la légère, sans mépris.
  • La diversion : Changez de sujet rapidement.
  • La pause : Dites à la personne que vous avez quelque chose à faire dans une autre pièce, et que vous reparlerez de tout ça un plus tard. Cela lui donnera le temps de se calmer, et à vous, de souffler un peu.

Votre proche refuse de collaborer aux soins :

  • La maladie peut l’empêcher de réagir aussi vite que vous le souhaitez. De plus, il a ses propres horaires et habitudes.
  • Soyez attentif. Il peut être désorienté, mal installé, souffrir physiquement… Prenez le temps de lui demander s’il se porte bien.
  • Décodez. Il peut refuser de prendre son bain par pudeur.
  • Lâchez prise. Remettez à plus tard les soins personnels si votre proche est contrarié.
  • Déléguez. Les soins prodigués par une aide-soignante sont souvent mieux acceptés que ceux des conjoints.

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